Vins biologiques, biodynamiques et durables
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Dans les régions vinicoles des quatre coins de la planète, les producteurs écologistes négocient le virage biologique, biodynamique et durable pour produire des vins qui contribuent au bien-être de l’environnement, mais qui apportent aussi le plus grand Plaisir.
Les vinificateurs ont une idée fixe, celle de rechercher à tout prix la pureté afin de produire des vins qui expriment la personnalité authentique de leur terroir. Cette quête a amené des générations d’entre eux à expérimenter et à prendre des risques, ce qui a permis de réaliser que moins on intervient dans l’élaboration d’un vin, meilleur sera le résultat final. Grâce à des méthodes comme les cultures de couverture, la gestion parasitaire intégrée et l’utilisation d’engrais naturels et de fumiers, les vineries améliorent la santé de leurs vignobles et, conséquemment, produisent de meilleurs vins. Mais les vineries ne prennent pas le virage biologique sur un coup de tête. La dépense est importante et le temps requis pour adhérer aux règles très strictes des certifications biologique, biodynamique ou durable est considérable, mais il en résulte tout un patrimoine de viabilité écologique et économique encapsulé dans des vins de la plus haute qualité.
« Bio » est le plus à la mode des mots à la mode ces jours-ci
Par exemple, les engrais, pesticides et fongicides chimiques ou synthétiques ne Mais en dépit de la popularité de la viniculture biologique, il n’est pas toujours facile de comprendre ce qu’elle représente. Par exemple, quelle est la différence entre « biologique » et « fait à partir de raisins biologiques »? Pour avoir le droit d’utiliser l’une ou l’autre mention, 100 % du raisin doit avoir été cultivé sans utilisation de pesticides ou d’herbicides chimiques ni d’engrais synthétiques. Mais la différence entre les deux réside dans le pourcentage de sulfites (SO2, mesuré en parties par million) utilisé en cours de vinification. Les sulfites apparaissent naturellement dans le processus de fermentation et il est donc presque impossible de produire des vins qui n’en contiennent pas, mais les vinificateurs ajoutent souvent du SO2 pour aider à prévenir l’oxydation et l’apparition de bactéries indésirables, surtout dans les vins blancs délicats. Pour pouvoir porter la mention « bio », le vin doit contenir moins de 250 ppm de SO2. Les vins portant la mention « fait à partir de raisins biologiques » en auront un peu plus. En comparaison, les vins non biologiques peuvent contenir jusqu’à 400 ppm de SO2.
La culture biodynamique et la culture biologique sont régies par des principes semblables.
Par exemple, les engrais, pesticides et fongicides chimiques ou synthétiques ne sont pas permis dans les deux cas. La viniculture biologique pousse cependant les choses encore plus loin. La culture biodynamique voit le vignoble comme une entité unique dont il faut accroître la biodiversité et pose donc un regard holistique sur les sols, les animaux et les plantes. Elle se tourne aussi vers les influences astronomiques et les cycles lunaires pour déterminer à quel moment planter la vigne, la tailler et faire la récolte. Certaines personnes croient à tort que les vins biologiques et biodynamiques conviennent toujours aux régimes végétaliens, mais si l’étiquette ne porte pas de mention à cet effet, ce n’est peut-être pas le cas : les blancs d’œuf et les enzymes animales peuvent entrer dans la composition des vins bios. Certaines pratiques de la biodynamie, comme enterrer des cornes de bœuf remplies de compost de fumier, sont au cœur de cette philosophie qui voit le vignoble comme un cercle fermé.
La viniculture durable adopte une approche encore plus large que la viniculture biologique et biodynamique, mais nombreux sont les viniculteurs qui pratiquent les trois.
Le principe fondamental de la viniculture durable est de produire le meilleur vin possible tout en assurant la viabilité économique et la responsabilité sociale dans ses activités, le tout de manière écologiquement responsable afin d’assurer la pérennité de l’environnement. La viniculture durable voit au-delà des besoins du vignoble pour se préoccuper aussi des besoins des travailleurs, des collectivités et même des gens qui visitent la propriété vinicole. Sans surprise, beaucoup des principes de la viniculture durable rejoignent ceux de la culture biologique et biodynamique; la lutte antiparasitaire intégrée, les cultures de couverture, le compostage, le recyclage, la préservation des écosystèmes et des habitats sauvages, et la conservation de l’eau et de l’énergie étant tous des éléments clés de la viniculture durable. Le développement durable revêt une grande importance dans des endroits comme le Chili, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud qui ont fait de ces méthodes une partie intégrante de leur identité vinicole. En Ontario, la pratique est aussi de plus en plus courante.
Il s’agit de l’esprit de la viabilité, que nous infusons dans tout ce que nous faisons. Nous voulons prendre de bonnes décisions afin d’améliorer le bien-être des gens et le milieu qui nous entoure. Si nous agissons aujourd’hui, nous aurons de bonnes raisons de célébrer demain.
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