Lady May Glenelly 2017

Si le Lady May 2015 ressemblait à un assemblage rouge puissant et étoffé à dominante de cabernet sauvignon de type Pauillac, et le 2016 à une expression plus ample et plus souple issue d'un millésime chaud et sec, le 2017 en est à peu près l'antithèse, affichant la texture la plus élégante, la plus soyeuse et la plus harmonieuse qui soit, combinée à une délicatesse parfumée de type Margaux, à une étoffe discrète et à une précision gracieuse. Bien que très jeune, le vin présente inévitablement une certaine opulence luxuriante, séduisante, rassurante et crémeuse impartie par le chêne neuf, ainsi que des notes étagées de pain grillé chaud tartiné de beurre et d'une épaisse couche de confiture de cassis, nuances d'espresso frais, soupçon de poussière de moka et délicates notes épicées de gousse de vanille. Mais l'élément le plus agréable de ce vin est probablement la façon dont l'ex-vinificateur Luke O'Cuinneagain a capturé l'essence la plus authentique du millésime 2017 dans son extrême pureté, sa concentration de fruit d'une merveilleuse légèreté qui danse sur le palais, ainsi qu'une intensité précise et perçante sur la finale soyeuse, opulente et persistante. C'est la classe personnifiée et, pour ma part, je suis complètement séduit. À boire dès sa sortie et d'ici 25 ans ou au-delà. 90 % cabernet sauvignon, 6 % merlot, 4 % petit verdot. Note - 97. (16 mars 2023)